mardi 30 octobre 2012

Décorer sa maison à la télé, ça vaut le coup...Ou pas.

J’aime bien regarder les émissions de la 6. Les trucs à la con qui ne prennent pas la tête. A une époque, je regardais Valérie Damidot qui prend un malin plaisir à massacrer le peu d’harmonie d’un logement, juste pour le plaisir de faire le truc TOP TENDANCE . Ca ne lui pose aucun problème de mettre un rideau fait de ribambelles de miroirs à l’entrée d’une cuisine, sans se dire un seul instant que dans une cuisine, on cuisine. Que ça fait du gras. Que le gras sur les miroirs, c’est dégueu et qu’a moins de prendre le risque de rester un matin scotché sur place les cheveux pris dans ce piège infâme, il va falloir laver les miroirs. Un par un, à la main. Sinon, elle aurait pu mettre ce machin là dans une chambre, même si à mon humble avis c’est tout bonnement hideux. Mais bon. C’est personnalisé, on apprend qu’on peut mettre des roulettes sur un cube en métal et ça fait un cube en métal à roulettes. C’est quand même vachement instructif. 

Mais le meilleur, c’est que sur la 6, ils ont tout prévu. Après avoir laissé Mâdame tout customiser, tout faire aux goûts de chacun sans réfléchir à une harmonie générale « ben quoi y’a une porte, d’un côté c’est rose fushia, de l’autre c’est vert à pois rouge, ça va pas ensemble mais il suffit de fermer la porte, et puis, c’est tellement tendance. » Tu me diras, si j’étais payée à faire ça, je me demande parfois si, par pur sadisme, je ne ferais pas des trucs extrêmement laids juste pour le plaisir de voir les réactions des gens à la découverte des lieux en leur assurant avec aplomb que tout le monde a ça dans les milieux branchés. Avec un peu de chances, y’en a même qui trouveraient ça beau. Après tout, à mon boulot, on a beau expliquer aux gens que rouge sur bleu roi ça fait un contraste de merde illisible et que, en plus, l’effet général n’est pas très heureux, ils sont convaincus que c’est beau. 

Revenons aux supers stratégies de la 6. Une fois qu’ils ont bien saccagé les baraques, ils s’en vont. Là, deux solutions : soit les gens sont heureux, ils ont ce qu’ils voulaient – ils ont des goûts de chiottes mais bon, si ça leur convient – soit ils font des sourires devant la caméra puis partent témoigner dans « c’est ma vie spécial : des terroristes ont saccagé ma demeure » avant de chercher à quitter les lieux le plus vite possible. Evidemment, personne ne veut de cette baraque aux murs roses et vert et orange et gris et bleu et bordeaux et […]. Trop de travaux en perspective. Mais la 6, ils ont un SAV. Le SAV, c’est Stéphane Plaza. Il vient dans les maisons trop bizarres et les débizarrifie pour pouvoir les vendre. Il remet tout à zéro, à tel point que les gens n’ont même plus envie de vendre la maison mais bon, maintenant c’est fait alors hein, bon on va le faire, mais si on avait su on aurait jamais fait appel à la 6 dès le départ. 

Notons qu’ils font aussi ça dans l’autre sens. Stéphane Plaza s’occupe aussi de trouver des appartements ou des maisons pour les gens. Quand au bout de 43 minutes d’une émission qui en dure 47, les gens ne sont toujours pas contents, on suppose que le Stéphane agacé doit dire aux gens « bon, allez, écoute, il faut qu’on donne une bonne image, là il faut que tu choisisses un appart, mais t’inquiète pas, si tu le trouves moche on t’envoie Valérie Damidot derrière pour l’aménager, c’est juste que là si je fais pas mon quota, je vais passer pour un gros naze et on m’appellera plus pour faire de la pub pour un magasin de bricolage. ».

La semaine prochaine, je vous expliquerai comment faire grossir les gens en les gavant d’émissions sur la bouffe avant de leur proposer des émissions de régimes.

dimanche 28 octobre 2012

Pull pour Mister G

je lui ai fait prendre cette pose parce que,
les bras le long du corps, en plus de ne pas avoir de tête,
on dirait qu'il n'a pas de bras !
Tricoté en jersey endroit et côtes 1/1.

samedi 27 octobre 2012

Bijou de technologie : la caisse automatique

Toujours à la recherche de grandes innovations technologiques que je teste au péril de ma vie pour permettre à mes lecteurs de les utiliser en toute sécurité, j’ai expérimenté dernièrement la caisse automatique orange de là-où-que-c’est-que-je-bosse.

Le fan de technologie va sans doute me dire que ça fait longtemps que ça existe. Ben ouais, mais là-où-que-c’est-que-je-bosse, c’est nouveau. L’anti-technologie – ou l’ermite – sera sans doute intéressé d’apprendre que ça n’est pas dangereux. Je ne peux pas toujours faire des tests dernier cri, il faut aussi penser aux gens un peu à la ramasse, bon sang ! Et puis, je suis sûre que même si tu as déjà testé la caisse automatique, cher fan de technologie blasé de la vie, tu n’as pas testé la caisse automatique orange de là-où-que-c’est-que-je-bosse.

Première observation : elle est orange. Pas un gentil petit orange neutre. Orange qui pète. Genre tu te retrouves directement projeté dans une déco d’hypermarché type 70s. Et en même temps, la caisse automatique c’est vachement moderne. Cela crée donc un paradoxe temporel du plus bel effet. Qui n’a jamais rêvé de voyager dans le temps en faisant ses courses ? Maintenant, c’est possible !

J’avoue que cela peut perturber l’observateur peu curieux. Mais admettons que dans un moment de folie tu te dises « allez je vais me tenter un voyage moderno-rétro, zou ! j’y vais ! ». Je l’ai fait, je suis encore vivante. Comme quoi, malgré les apparences peu engageantes – je te rappelle que, par exemple, quand le feu est orange en général on essaie vaguement de ne pas passer – la caisse automatique ne tue pas. Pas celle que j’ai testé en tous cas.

A peine arrivée devant l’engin orange et cubique, il indique qu’il faut toucher l’écran pour commencer. Quand on le touche, une dame se met à nous parler pour nous indiquer de scanner notre article. Et là, oh merveille, on peut jouer à la caissière, comme on le faisait quand on était petit et qu’on jouait à la marchande, sauf que c’est mieux parce que là ça fait « bip » et ça marque ce qu’on vient de scanner alors que la caisse de marchande en plastique faut faire le « bip » soi-même, avec la bouche. Ensuite, la dame de la machine orange nous indique de déposer notre article sur le plateau prévu à cet effet. On n’a plus qu’à refaire la même chose pour tous nos articles. Ensuite la dame nous demande gentiment de payer la somme indiquée à l’écran puis nous dit de bien récupérer nos articles parce que bon, hein, elle ça l’encombre. Alors qu’il y a quelques secondes, il ne fallait surtout pas en ôter un sous peine de se faire engueuler par la dame. Comme si je m’étais embêtée à passer à la caisse automatique et à dépenser mes sous pour joyeusement laisser tous mes articles sur le plateau !

Mais bon. La dame est gentille, elle ne tire jamais la gueule puisqu’on ne la voit pas et on ne peut pas l’engueuler, ça sert à rien, elle s’en fout. Moi je la trouve courageuse, la dame de la caisse automatique. Elle a encore moins de probabilités que la dame de la caisse normale qu’on lui dise bonjour. Sous prétexte que c’est une machine, on est malpoli avec. Je trouve que c’est tout simplement dégueulasse. Elle prend quand même un grand soin à nous expliquer comment perdre notre temps à scanner nous-même nos articles pour nous occuper au lieu de faire bêtement la queue, même si la notion de temps gagné est très relative. Parce que nous, on n’a pas l’habitude, on retourne 15 fois l’article pour trouver le code barre, on galère à tout remettre dans un sac une fois qu’on a tout fini parce qu’on ne peut pas le faire pendant que la dame nous scanne nos articles. En fait, la caisse automatique, c’est une grosse feignasse.

Et puis, pourquoi une dame, d’abord ? Et si moi, j’ai envie d’entendre la belle voix grave d’un homme que je visualiserais instantanément comme l’objet de tous mes fantasmes – Mister G, donc, bien entendu – et qui me rendrait mes courses encore plus agréables ? Bon, d’un autre côté, ça inciterait peut-être les femmes à faire parler encore plus la machine, à lui susciter des bugs exprès pour qu’il nous dise, de sa belle voix sensuelle « merci de scanner à nouveau votre dernier article » alors qu’on lui sauterait dessus en hurlant « prends-moi ! ». Du coup, ce doit être précisément pour ça qu’ils ont mis une voix de femme, en fait…

mercredi 24 octobre 2012

Tour de cou pour l'hiver

Parée pour cambrioler une banque !
Premier de ma longue liste d'accessoires à tricoter pour l'hiver. C'est quand même ce que j'utilise le plus, et le plus tôt dans la saison.

Tricoté en côtes 1/1 (le rose) et côtes 1/3 (le gris-violet-chelou-qui-va-bien-avec-le-rose)

instructions de réalisation

lundi 22 octobre 2012

Chaussette pour pas que l'Iphone s'enrhume

Merci à son auteur pour cette belle photo fruitée !
Tricotée pour un ami - je possède pour ma part un bête téléphone à clapet avec un seul jeu brillamment nommé "Bijou Quête" - en jersey endroit + côtes 1/1, avec le logo en jacquard.


jeudi 18 octobre 2012

Digressions sur la pâte à dents

De retour sur notre étude très très sérieuse sur tous ces produits que nos chers génies en marketing parviennent à nous pondre.

Tu connaissais le dentifrice anti-taches ? Le dentifrice anti-tartre ? Le dentifrice qui lave plus blanc que blanc ? Le dentifrice spécial mauvaise haleine ? Eh bien maintenant, c’est dépassé !

Je vois d’ici le petit malin qui se dit "pfff, bah moi de toute façon j’utilise la même pâte à dents depuis 20 ans, celle à la fraise que Maman m’achetait quand j’avais 4 ans et que je voulais pas me brosser les dents". Bon. Eh bien toi, petit malin, tu seras à l’abri.

Donc. Maintenant, le nouveau truc supra révolutionnaire, c’est le dentifrice anti-âge ! Non, je ne me fiche pas de toi. Au bout d’un moment, on se dit que quand même, ils sont à cours d’idée pour inventer de nouveaux produits. Pour ma part, je n’achète pas le dentifrice à la fraise que je prenais quand j’avais 4 ans mais je prends toujours le même, qui est sans doute anti-quelque-chose mais je ne sais même pas quoi. On appelle ça une habitude de consommation. La hantise des gens du marketing, ça. Il faudrait qu’on me retire mon dentifrice pour que je me rende compte qu’il en existe d’autres.

Mais bon, après les 569 références de crèmes anti-âge, de rouge à lèvres au collagène et autres trucs "pour rester jeunes" ils ont dû se dire qu’ils avaient oublié les dents. C’était ça ou mincir. Mais ils ont dû penser que les gens s’étaient rendus compte tous seuls que leurs dents ne grossissaient pas.

Bon. Allez. Il va falloir les aider un peu ces experts en marketing. Quels sont les produits super utiles de cosmétique dont nous pourrions avoir besoin ?
Un mascara anti-chute de cheveux ?
Un fond de teint anti-tartre ?
Un colorant pour cheveux qui fait aussi rouge à lèvre ?

Quoi, on n’a pas besoin de ça ? Bien sûr que non. Et alors ?
On avait besoin du mascara et du rouge à lèvres avant qu’ils ne soient inventés ?

vendredi 12 octobre 2012

Gilet torsadé à trous-trous

euh...non rien, en fait
Gilet terminé en direct live hier soir devant témoins !

sinon ben voilà, modèle file-dard respecté à la lettre, j'ai juste changé la couleur du fil...

c'est du coton, donc il a l'air gros mais c'est vraiment du demi-saison. fini juste à temps pour le mettre un peu, quoi.

mercredi 10 octobre 2012

Gilet - veste

notez cette pose négligée
de taupe modèle amatrice
Le must de la saison d'avant la saison dernière, le gilet en jersey avec double boutonnage que je me fais très rarement ch... à attacher même si c'est classe. Idéal en manteau de demi-saison pour peu qu'il ne pleuve pas, ou en accessoire indispensable de toute personne voulant passer une journée en mode patate.

lundi 8 octobre 2012

De la difficulté de vouloir se faire jolie

Il arrive assez régulièrement - disons tous les 4 à 6 mois - dans la vie d’une femme cet instant tragique où le tube de mascara est vide et où il faut en racheter un autre. Théoriquement, rien de bien sorcier. Comme pour tout produit pour lequel on a ses petites habitudes, on sait à quoi il ressemble, on sait même exactement où il est rangé dans notre hypermarché habituel, on y va on le prend et hop ! le tour est joué.

Eh bien non. Pas pour le mascara. Ce serait trop facile. Les professionnels de la beauté - et surtout leurs chefs marketing - prennent un malin plaisir à changer le packaging, le nom, etc de notre produit pour les cils. Résultat : quand on arrive en rayon notre mascara "J’en mets" dans un tube noir avec un bouchon argenté n’existe plus ! A la place se battent en duel "Bourgeon 2 en 1", "Alors et Al ? cils plus volumineux", "J’en mets vos cils feront 1m de long" et autres "Barbare à gourde transformez vos cils en antenne radio".

Là, on se dit "mais non, moi je veux le "J’en mets" normal, le tout simple, celui où y’a pas besoin de mettre 4 tartines, qui ne donne pas l’impression d’avoir un sourcil au bout de la paupière, et qui ne coûte pas 15€45". Eh bien, il va falloir se résigner, le "J’en mets" normal n’existe plus. Il va falloir passer 4h devant cet alignement de tubes pour parvenir à se décider sur un truc qui aura un résultat correct sans y passer trois plombes.

Il faut dire qu’ils font fort pour l’innovation. A une époque "Bourgeon" nous a inventé le mascara bi-brosse. Une blanche pour allonger les cils-super-méga-top et une noire pour...peindre en noir. Et là, ça a été la révolution. Tout le monde a voulu faire pareil. C’est vrai que plutôt que d’allonger les cils en un seul geste, c’était vraiment plus moderne de le faire avec deux couches de peinture ! Mais là où ils sont très forts, "Bourgeon", c’est que maintenant ils nous disent "plus besoin de faire 2 gestes, le nouveau "Bourgeon 2 en 1" remplace les deux brosses par une seule qui vous fait des cils plus longs. Là, moi qui suis resté avec mon "j’en mets cils plus longs 1 en 1" - car oui il a bien fallu choisir entre cils plus longs, cils plus épais, rajout de cils et antenne radio - je me dis que j’ai vraiment bien fait d’être sceptique quant à toutes ces super innovations technologiques...

N’empêche que j’ai peur. Qu’est-ce qui me dit que la prochaine fois que je devrais acheter du mascara, mon tube "J’en mets" vert ne sera pas devenu rouge à paillettes ? Voire même, que la couleur noir sera devenue "out" et que je devrai mettre du bleu turquoise ? Messieurs, vous ne savez pas la chance que vous avez. Vous, pour vous faire beaux, il vous suffit de prendre en compte que tous les six mois on rajoute une lame à votre rasoir. Mais il ne change pas de nom ou de couleur pour autant...

samedi 6 octobre 2012

Les aventures de Mister Ponpon


A une époque, je faisais des personnages en pompons. Pour ceux intéressés par la créa : un gros pompon, pieds et bras au crochet, yeux en pâte fimo.

Un jour où j'étais bien déglinguée, ça a donné ça...


vendredi 5 octobre 2012

The Nomé Show !

C’est marrant de regarder les jeux télé. On arrive tout de suite à identifier la chaîne et le public visé en fonction du concept de l’émission. Si on vous prend vraiment pour un con, vous êtes sur TF1. Si on vous prend pour un académicien, vous êtes sur France 3. Si on essaie de vous divertir mais que bon on va vous faire apprendre des trucs quand même parce que bon, hein, on est service public, on veut de l’audimat mais on a aussi vaguement un rôle à remplir, vous êtes sur France 2. Et si c’est juste n’importe quoi, c’est Nomé TV !

Car bien sûr, la meilleure émission télé du PAF (non, pas PAF le chien, Paysage Audiovisuel Français) c’est celle qui passe sur Nomé TV et qui s’appelle le Nomé Show. Voici donc, en exclusivité pour toi un nouveau jeu télé au concept 100% révolutionnaire qui va te prendre pour un con, pour un académicien et te faire apprendre des trucs...Quoi que.

* Ta talala tirlili tutu coin coin * c’est le jingle, en fait.

Nomé (N): Boooooonjooooooouuuuuur et bienvenue dans le Nomé Show, la meilleure émission du PAF !
Mister G (G) : Le chien !
N : Bonjour, Mister G, c’est la classe d’être aussi réactif mais le jeu a pas encore commencé en fait.
G : En fait…Foraine ?
N : Mesdames et messieurs je vous demande donc d’applaudir Mister G qui a bien malgré lui accepté de participer à cette nouvelle émission parce que bon, j’ai pas des masses de lecteurs et pas des masses d’amis et puis ben euh, il a réussi le casting de l’émission qu’il n’a pas passé. Mister G, un mot ?
G : …
Anne O’Neame (A): Ben voilà, maintenant qu’on te demande de parler tu dis rien !
G : Christian Bale mesure 1m83.
N : Merci Mister G. Notez bien que tout ce que vous dites dès le début de l’émission devient tabou pour vous. Vous ne pourrez plus dire ces mots sous peine de pénalité !
G : Chocapic !
N : Merci, Mister G. Je me tourne maintenant vers notre deuxième candidat, Anne O’Neame. Anne a lui aussi réussi le casting de l’émission sans pour autant l’avoir passé et nous le remercions de son aimable participation contrainte. O’Neame, ça sonne pas français, ça. Vous êtes irlandais, Anne ?
A : Non.
N : D’accord. Merci. Le jeu peut donc commencer. Mister G, vous êtes prêt ?
G : Pizza ?
N : Anne, vous êtes prêt ?
A : Euh, attends on me parle, là.
N : …
G : …
A : C’est bon.
N : Eh bien, c’est parti pour une nouvelle émission du Nomé Showwww !

* Ta talala tirlili tutu coin coin *

N : Alors, Anne, ça fait quoi de porter un prénom qui n’est plus masculin depuis environ 600 ans ?
A : Ca fait chier.
N : 1 point pour Anne.
A : D’ailleurs tu pourrais pas m’appeler Mister N, ou Mister S ? Ca me correspond plus.
N : Ben non, on a commencé l’émission comme ça, ça va perturber tout le monde. Et puis N, c’est moi. Mister G, qu’avez-vous mangé à midi ?
G : Chocapic !
*BUZZ*
N : Ah, désolée Mister G, vous avez déjà prononcé cette réponse. Cela fait 1 point pour Anne.
G : mééééé !
N : Ben ouais, c’est la règle. Faites un peu attention. Anne, Pouvez-vous me dire qui a imposé à Ronsard d’écrire en décasyllabes alors que tout le monde sait que le français se prête mieux à l’alexandrin ?
A : Un quenard !
N : J’aurais accepté aussi Charles IX, mais ça me va. 2 points pour Anne. Mister G, qui joue le rôle de Batman dans Batman ?
G : Christian Bale !
*BUZZ*
N : Ah, désolée Mister G, vous avez déjà dit ça. Et comme c’est une réponse exacte vous donnez 2 points à votre adversaire.
G : mééééé !
*BUZZ*
N : Ah, faites un peu attention ! Vous donnez encore un point à Anne O’Neame, ce qui porte son total à 7.
G : méééééééééééééééé !
A : Euh, ça buzze pas, là ?
N : Ben non, vous voyez bien qu’il y a plus de « é » qu’avant ! 1 point pour Mister G, on n’essaie pas de resquiller, ici, Anne !
G : Youpi !
N : Ah, on me signale que c’est la fin de la première manche. Anne O’Neame mène 7 à 1.

* Ta talala tirlili tutu coin coin *

N : Nous revoilà dans la deuxième et dernière manche, parce que sinon ça va saouler tout le monde, du Nomé Show ! La main est au gagnant, Anne, posez-moi une question.
A : Euh, t’es folle en fait, c’est ça, hein ?
N : 3 points pour Anne ! Mister G, c’est à vous.
G : Quelle taille il fait Tom Hardy ?
N : Très bonne question, 3 points pour Mister G ! Anne, une deuxième question, s’il vous plaît.
A : Euh, attends on me parle, là. Je coupe le micro.
*BUZZ*
N : Quelle maladresse, 1 point pour Mister G, qui doit à nouveau me poser une question.
G : On mange quoi ce soir ?
N : Mister G préfère assurer avec un classique, 1 point pour lui. Anne, une dernière question.
A : …
G : …
N : …
A : …
G : …
N : Anne, il vous reste trois secondes.
A : …
*BUZZ*
N : Oh, c’est bête ! Vous auriez pu me demander la couleur de mes chaussettes, par exemple, ça valait 5 points qui sont donc attribués à Mister G ! Mister G, à vous !
G : C’est quoi la couleur de tes chaussettes ?
N : Bravo Mister G ! 5 points pour vous ! Belle remontée !
A : Voilà, ça y est.
N : Anne, vous êtes en mauvaise posture, quelque chose à dire à Mister G ?
A : Eteins ta lumière et mets-toi à genoux !
N : Bravo pour cette remarque très pertinente qui vous rapporte 2 points ! Mister G, quelque chose à répondre ?
G : Bonjour !
N : Ah, Mister G s’est visiblement laissé déstabiliser… Pour manque de réponse à l’adversaire, nous sommes obligés d’accorder 3 points à Anne, ce qui ramène le score à 15 pour Anne et 16 pour Mister G, c’est serré…

* Ta talala tirlili tutu coin coin *

N : Nous revoilà après cette interruption intempestive par un jingle pourri pour la finale. Attention, ça va aller très vite. Vous devez dire un mot chacun votre tour jusqu’à ce que ça buzze. Chaque mot nouveau vous rapporte 1 point. Vous ne devez dire ni vos mots ni ceux de l’adversaire. Allez, Mister G, vous êtes prêt ?
G : Oui !
N : Anne O’Neame, vous êtes prêt ?
A : Yes !
N : C’est parti, Mister G a la main !
G : Manette !
A : Télé !
G : Sandwich !
A : Batman !
G : Christian Bale !
*BUZZ*
N : Et Anne pousse Mister G à la faute. C’est très malin, Anne ! Pénalité de répétition : 1 point, plus pénalité de re-répétition : 4 points, plus pénalité de « c’est pas un mot y’en a deux » : 7 points. Cela ramène le score à 30 – 18 pour Anne O’Neame. Bravo Anne. Un mot pour conclure ?
A : Euh, ben je reste pas, je vais manger là.
N : Ok, merci. Pas trop déçu, Mister G ?
G : Il est buggé, ce jeu.
N : Merci messieurs. A bientôt pour une nouvelle émission, le temps que je kidnappe quelques volontaires et on remet ça !

* Ta talala tirlili tutu coin coin *

 Sorry. So, so, so sorry.

jeudi 4 octobre 2012

Perdu dans les canaux

Le titre, c'est juste pour l'intensité dramatique, je trouvais que ça faisait classe.
Donc tu es le gugusse en bas à gauche - ben quoi, un mec vu
de haut,chauve, avec de l'embonpoint et des grands pieds ça
peut ressembler à ça, non ? - et tu dois rejoindre ton pote
dans le bateau qui t'attend pour te sauver.
Au cas où ça serait pas clair, on ne peut pas
escalader les cubes, c'est trop facile, mais on peut grimper
et descendre les pentes et passer sous les ponts.
Pour te motiver, imagine qu'il y a des zombies...

mercredi 3 octobre 2012

Relations contre-nature

Ami lecteur, je viens te mettre en garde contre le pire fléau de l'humanité, non encore résolu à ce jour. Une relation contre-nature qui devrait être interdite. J'avoue moi-même avec honte faire partie de cette catégorie. Je vis avec une personne du sexe opposé. Oui. Je sais. Tu te dis "Quoi de plus débile ?". C'est vrai que vu le niveau moyen de compréhension entre un homme et une femme, on se dit parfois qu'il vaudrait mieux vivre avec un chien. On s'étonne qu'il y ait tant de drames familiaux. Moi, je dis, c'est normal. A force de trop pousser dans une mauvaise direction, ça finit par péter. L'homme et la femme ne sont pas faits pour vivre ensemble. L'homme est convaincu que la femme sert à le nourrir et à faire le ménage. La femme est convaincue que l'homme sert à...A quoi sert-il, d'ailleurs ? Pardon. Ma féminité prend le dessus. Tentons de garder un point de vue objectif. 

Tu vas me dire : "Mais depuis le temps que l'homme et la femme vivent ensemble, on s'en serait bien rendu compte, quand même, si ça marchait pas !". Ben non. L'être humain est un mouton sans laine. D'ailleurs, c'est nul, ça coûterait moins cher en vêtements. A ce tarif là, monsieur Evolution - appelons-le Ev, pour faire plus court -  aurait pu nous laisser la laine. Un jour, il y a eu un homme. On sait pas bien comment il est arrivé là, toujours est-il que, sans doute poussé d'un coup de pied au cul par Ev, il s'est retrouvé par terre à marcher sur ses deux pieds, avec une agilité beaucoup moins efficace que celle d'un singe et une toison beaucoup moins couvrante que son pote le mouton, qui se foutait bien de sa gueule parce qu'il était tout nu. 

Après, il y a eu un autre homme. Puis un autre. Puis des femmes aussi. Là, Ev s'est dit "bon c'est cool, j'ai créé une nouvelle race, vu que ces cons savent plus grimper aux arbres, ont des dents qui coupent rien et le cul à l'air, y'a des chances pour que, au moins, ils deviennent intelligents." Ca a plutôt pas mal fonctionné. L'homme a inventé le feu, la femme a inventé la cuisine. Ev avait fait ça bien, ils étaient complémentaires. Ca a commencé à se gâter quand l'homme a voulu foutre le feu aux cheveux de la femme, pour voir. Ca l'a bien fait marrer. La femme, moins. Du coup, elle a inventé le rasoir et a obligé l'homme à se tailler la barbe. Ca, a bien fait chier l'homme. Il a décidé que le peu de poils que la femme avait, il fallait les raser aussi. Elle s'est retrouvée comme une con, prise à son propre piège. Puis elle s'est barrée. Parce que bon, les conneries, ça va 5 minutes. Très vite, les hommes se sont retrouvés entre eux, ils ont inventé la bière, le foot et les jeux vidéo. Les femmes aussi, se sont regroupées. Elles ont inventé la cocotte minute, le patinage artistique et les macarons. Ouais. Sauf qu'il y avait un problème qu'Ev n'avait pas prévu. Du coup, les hommes et les femmes, d'instinct, ne faisaient rien ensemble. Rien. Du tout. C'était quand même con d'avoir inventé une si belle espèce pour la voir crever d'un coup pour un problème de reproduction. Il ne comprenait pas, ça ne s'était jamais produit. Ev se disait "Ben merde, quand même, y'a l'instinct, normalement." Mais l'instinct, l'homme et la femme, ils s'en foutaient.

C'est à ce moment là que le temps - appelons-le Adans car il dit toujours "A dans 15 jours" quand il s'en va - meilleur ami de l'Evolution, a trouvé bon de venir le voir. Adans et Ev se sont assis sur une branche et ils ont regardé les hommes jouer au foot dans leur coin pendant que les femmes faisaient du macramé avec des brins d'herbe. Il y en avait bien un ou deux, un peu plus curieux que les autres, qui essayaient d'aller voir ce qui se passait de l'autre côté, mais il revenaient bien vite vers leur camp. Alors Adans a dit :
- Ecoute, Ev, prend une pomme
- Euh, merci mais ça nous aide en quoi, ta pomme, là ?
- Euh j'en sais rien, ça sonnait bien.
- Ok. Merci, Adans. Et on fait quoi pour ces couillons qui sont pas foutus de faire des bébés, là ?
- Tu leur a expliqué comment faire ?
- Ben normalement, y'a l'instinct, pour ça.
- P'têt que quand on est intelligent on a plus d'instinct.
Alors Adans et Ev se sont appliqués. Ils ont fait de beaux dessins, avec des légendes, pour expliquer aux hommes et aux femmes comment il fallait faire pour qu'ils puissent procréer au lieur de foutre en l'air le travail de Ev. Ils ont balancé ça dans l'herbe et ils ont attendu. Rapidement, les hommes se sont montrés intéressés. ils ont pris les schémas, sont allés voir les femmes et les leur ont montré. Mais les femmes venaient de faire brûler les macramés dans une pipe, pour voir, et elles étaient toutes un peu patraques. Alors elles ont gentiment répondu que, bon, ça avait l'air sympa leur truc, mais il faudrait voir ça plus tard parce que là elles avaient la migraine et puis que bon, hein, l'histoire de se faire des câlins elles pouvaient faire ça entre elles. Elles avaient pas bien vu le machin de l'homme et à quoi ça pouvait leur servir. 
Là, les hommes sont retournés dans leur coin. Ils se sont dit que si les femmes avaient pas besoin d'eux, ils allaient quand même pas se faire chier à insister et qu'ils devraient bien pouvoir se débrouiller entre eux aussi. Et puis eux, au moins, ils étaient pas assez débiles pour fumer de l'herbe et avoir mal à la tête. Finalement, c'était plus simple.

Sauf que ça n'arrangeait pas du tout Adans et Ev. Parce que maintenant, les hommes et les femmes copulaient à tout va, mais pas ensemble. Et du coup, toujours pas de bébés. Alors là, Ev a eu une idée formidable. 
- Ecoute, j'ai trouvé ! On va leur dire que s'ils font pas ce qu'ils doivent faire ensemble, on crame tout.
- Ca marchera jamais, ils savent déjà éteindre le feu. Ils sont trop intelligents, tes mecs. T'es sûr que tu veux pas qu'on se recentre sur les chenilles, comme être supérieur ?
- Ben sinon, on essaie de les re-rendre un peu cons.
- Mouais, tu veux faire ça comment ?
- Ben on va inventer des trucs...Attends j'ai déjà des noms. On va appeler ça honte, superstition, intolérance, machisme...
Et Ev se mit à expliquer à Adans ce que c'était que tous ces nouveaux concepts. 
- La vache, Ev, c'est violent, ton truc. Tu vas les rendre vraiment cons, là !
- Ben au moins, ils feront des bébés. Puis une fois qu'ils auront pris l'habitude, peut-être qu'on leur expliquera.

Alors les hommes se mirent à croire qu'être avec les femmes c'était normal. Ces deux êtres totalement différents se virent contraints de vivre ensemble. Quand un homme se disait que, quand même, ça serait bien plus cool avec son poté Gégé, la honte le ramenait vers la femme. Et quand la femme se disait que bon, ça serait bien mois lourdingue avec sa copine Gisèle, la même honte la ramenait vers l'homme. Adans et Ev ont aussi pris soin de créer un besoin mutuel. L'homme ne savait pas cuisiner, la femme ne savait pas ramener la nourriture. Ils ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre.

Heureusement, maintenant, l'homme a appris à réchauffer les plats préparés et la femme à aller bosser pour ramener des sous pour acheter la bouffe. Plus rien ne nous oblige à vivre les uns avec les autres. A croire que nous sommes masos. Ou plutôt que les millénaires de vie commune subie à cause de ces deux salauds d'Adans et Ev nous poussent à croire que la vie c'est ça. Que trouver son homme/sa femme chiant(e), c'est un lot quotidien beaucoup plus classe que de se faire cramer la tronche. Les concepts inventés par Ev pour nous empêcher de vivre notre vie épanouie chacun de notre côté ont la vie dure. Et puis, bon, on aurait pu être des chenilles. Alors, vu que j'ai trouvé un spécimen d'homme quand même moins chiant que la moyenne, je vais laisser aux autres le plaisir de revenir aux sources et me sacrifier pour la survie de l'humanité.



mardi 2 octobre 2012

Gilet rose

Faudrait p'têt que je songe à m'acheter une tête...
Fait d'après un modèle de chemisier, tout au crochet, en brides.