lundi 26 novembre 2012

Croissant sur un rebord de fenêtre

Poétique, hein ?
Dans mon jeune temps, je parcourais les rues d'Orléans - eh oui, je viens de la ville des adorateurs de Jeanne d'Arc - à la recherche de photos insolites. 

Pour le coup, c'était vraiment étrange, ce croissant. Le pire, c'est que je n'ai même pas pris la photo, c'est un pote qui me l'a faite parce que j'étais trop petite. Je me demande quand même bien ce qu'il faisait là, ce croissant, à presque 2m du sol, sur le rebord de fenêtre à barreaux d'un bâtiment du centre-ville.

Etait-ce l'habitant qui l'avait glissé là pour s'éviter ce plaisir coupable alors même qu'il avait craqué en l'achetant ? Ou bien tentait-il de dissimuler la dernière viennoiserie tant que sa femme était à la maison pour se la garder ?

Ou un gamin à qui un grand con d'ado aura voulu faire une blague. J'imagine le pauvre gosse tenter de sauter pour attraper son goûter alors que le grand machin se marre. 

Ou alors c'était le fruit d'une expérience tout à fait sérieuse du genre "En combien de temps un croissant posé sur un rebord de fenêtre se désagrège-t-il ?".  Le scientifique consciencieux en était déjà à son quarantième croissant, car on finissait toujours par le lui piquer. A tel point qu'il s'était installé en planque sur le trottoir d'en face pour choper le petit malin qui faisait ça. Dans ce cas, mon pote et moi l'avons échappé belle. Il était probablement prêt à nous sauter dessus, ce scientifique.

Ou peut-être que nous sommes entrés dans une statistique à la con comme on en trouve sur le web : "sur 100 personnes qui passent devant un croissant sur un rebord de fenêtre dans la rue :
- 95% ne le voient pas
- 3% le mangent
- 1.8% disent à leur pote "eh, t'as vu le croissant sur le rebord ?"
- 0.2% le prennent en photo."

A moins que ce ne soit un type qui remarquant que son lacet était défait a posé sa pitance sur le rebord pour rattacher ses chaussures avant de se casser la figure. Recevant entre temps un SMS de sa copine lui disant des mots doux, le jeune homme émoustillé aura oublié son repas sur place. 

Appel à témoin. Si toi aussi tu as vu un croissant sur un rebord de fenêtre, prends-le en photo, et essaie de savoir d'où il vient. La meilleure photo recevra un super cadeau : une photo dédicacée d'une fiente de pigeon sur un petit pois.


vendredi 23 novembre 2012

La fin du monde c'est pour bientôt

Puisqu'il est bien connu que ce blog traite d'actualité très très sérieuse, il fallait que je me penche sur ce sujet dont tout le monde nous parle depuis des mois, à savoir la fin du monde du mois prochain. Je trouve que cette fin du monde, on en parle plus que des dernières,  auxquelles nous avons tous survécu, je vous le rappelle. Si ce n'est pas ton cas, ami lecteur, je serai heureuse de recueillir ici le premier post de l'au-delà. Ca fera parler de mon blog, au moins.

Moi, le seul truc de fin du monde qui m'intéresse vaguement, c'est l'horloge de fin du monde mise au point par des scientifiques pour alerter les gens sur la cacaitude de notre monde actuel et ses dangers. Ca, au moins, c'est une idée percutante qui amène à réfléchir sur notre société.

Mais bon. Juste au cas où, j'irai voir The Hobbit dès sa sortie pour être sûre de l'avoir vu avant de mourir. Ce qui me rassure, c'est que Peter Jackson ne croit pas en la fin du monde. Sinon, pourquoi aurait-il décidé de faire une trilogie, hein ? Soyons un peu logique.

Dans l'idée, le jour de la fin du monde, j'ai bien envie d'en profiter à fond. Genre sauter à l'élastique sans élastique, dépenser tous mes sous en shopping, manger un poulpe vivant...Mais bon. Si par hasard ce n'est pas la fin du monde, je le regretterai toute ma vie. Donc je pense que ce matin là, je vais tranquillement me lever pour aller bosser.

Et puis de toute façon, il y a toujours des survivants à la fin du monde. Dans les films, en tous cas. En même temps, s'il n'y avait vraiment aucun survivant dans les films de fin du monde, ça serait quand même bien chiant. Qu'est-ce qu'ils pourraient bien nous raconter? J'imagine des grands plans sur le cosmos, la terre qui explose au ralenti, des gens à l'agonie, tout ça. Personne n'a envie de voir un film sans survivants. Niveau espoir, c'est naze. C'est d'ailleurs pas pour rien qu'une bande de cinglés s'imagine qu'en montant en haut de la colline truc-bidule dans les Pyrénées ils vont survivre. Bon, d'un autre côté, s'il doit y avoir des survivants, ça me ferait chier de pas être dedans. Parce que j'ai toujours comme projet d'acheter une maison et je suis sûre que l'immobilier va vachement baisser, après la fin du monde. Et si Peter Jackson survit et pas moi, je ne verrai jamais la fin de The Hobbit, et ça c'est quand même terrible. 

Par précautions, je compte bien rester au travail pour la fin du monde. Je me dis que si par chance Lunéville échappe à la fin du monde pour des raisons géographiques totalement obscures ou juste parce que la Lorraine c'est trop-la-classe au moins je serai dans un lieu avec des chances de survie optimales - je travaille en grande surface. Un générateur indépendant, plein de bouffe, boisson etc...de quoi faire des barbecue, dormir et même se divertir. Quitte à survivre à la fin du monde, si c'est pour galérer à trouver de la bouffe, autant crever tout de suite.

Sinon, en un mois et avant la fin du monde, il y a quelques trucs que j'aimerais bien faire :
  • finir (enfin) de lire A Song of Ice and Fire
  • faire une tortilla comme belle-maman m'a montré
  • recevoir une carte postale du Pérou
Et après la fin du monde, j'aimerais :
  •  harceler George RR Martin pour qu'il écrive la fin de A Song of Ice and Fire
  •  refaire une tortilla
  •  aller au Pérou
Et toi ?

mardi 13 novembre 2012

Mitaines

Oui, j'aime coller mes mains sur un mur,
ça me détend.
Faites maison, aux aiguilles (côtes 1/1, jersey envers et torsades), sans modèle celles-ci.

Comme ça, ça y est, je suis parée pour l'hiver !

instructions de réalisation

Bonnet-chapeau rose

Oui, j'ai une peur bleue des photographes.
Je te l'avais jamais dit ?
Avec ça, on peut instantanément me repérer dans une foule. La classe, non ?

Tricoté au crochet pour le bonnet et aiguilles pour la tresse. Modèle "Phildar"...Et mitaines assorties.

Beret violet

Et le cache-nez assorti, c'est fabuleux, n'est-ce pas ?
Tricoté aux aiguilles d'après un modèle "Phildar"

dimanche 11 novembre 2012

Concours de grimaces

Ou étude très très sérieuse sur les comportements faciaux humains.


Amie lectrice, il t’est sûrement déjà arrivé que ton homme - ou tout homme ayant déjà eu l’occasion de passer près de toi pendant que tu te maquilles - se fiche de toi et te demande pourquoi tu ouvres la bouche pendant que tu mets ton mascara. Si tu ne mets pas de mascara, tu fais sans doute partie des gens qui se moquent avec les hommes. Eh bien moi, je dis que les hommes n’ont rien à nous dire, parce que quand ils se rasent, ils n’ont pas l’air plus malin !

Je vois d’ici ces messieurs protester "ouais mais bon, c’est sur que quand on met de la mousse on ressemble au Père Noël, mais en même temps on peut pas se raser autrement, et les grimaces c’est parce que pour raser le petit creux du menton ben faut bien tendre la peau, alors que toi, hein, tu m’expliqueras pourquoi tu as besoin d’ouvrir la bouche comme une carpe pour mettre un truc sur TES YEUX, non mais oh ! Elle se prend pour qui celle-là ?".

Je vais répondre à ces messieurs en 3 points.
1) Moi je n’ouvre pas la bouche, je tire la langue (et toc !)

2) Si on fait ça c’est parce que, par un réflexe très bizarre, quand on a la bouche ouverte - ou la langue dehors ou les deux, hein, chacune ses goûts - on cligne moins des yeux. Et c’est très très gênant de cligner quand on se met du mascara. Après on a des gros pâtés sous les yeux et sauf pour halloween, c’est pas très tendance. Notons que le fait d’ouvrir la bouche est un simple réflexe, c’est pas notre maman qui nous l’a montré - encore que c’est peut-être un peu par imitation sauf que non parce que ma Maman elle mettait du mascara que 2 fois par décennie ...

3) Messieurs, vous n’avez pas l’air plus intelligents quand vous fixez quelque chose - écran de PC, jeu vidéo, voiture, jolie fille - la bouche à moitié ouverte avec limite le filet de bave qui coule si vous restez comme ça trop longtemps...Cela dit, quand on y réfléchit, c’est sans doute aussi pour ne pas cligner et pour profiter au mieux de ce que vous regardez.

4) trois-points-achetés-le-quatrième-gratuit-en-promotion-cette-semaine-seulement :
Nous, au moins, on bave pas.

Donc, selon moi, le ridicule - qui rappelons-le ne tue pas et heureusement - est partagé. Et puis, personnellement, je préfère ouvrir la bouche 20 secondes pour mettre du mascara que de ressembler au Père Noël pendant 10-15 minutes pour me raser. Sans compter qu’il y a quand même moins de risques de coupures, ou alors il faudra que tu m’expliques comment tu t’y prends, amie lectrice - je sais que le truc pour étaler s’appelle une brosse mais il ne faut pas utiliser ta brosse en métal pour étaler ton maquillage !

Conclusion de notre étude très très sérieuse sur les comportements faciaux humain : Mesdames, pour Noël, offrez à votre homme un bavoir, ça lui évitera de salir son beau costume quand il regarde les fesses de la jolie blonde pulpeuse et sexy (= la pouffe décolorée aux grosses fesses et ultra vulgaire) qui traverse la rue.

mardi 6 novembre 2012

La fatigue est l'ennemi du couple

La fatigue est l’ennemi de plein de trucs, notons. La fatigue est l’ennemi de mes doigts, par exemple. Il m’est déjà arrivé, alors que je tombais de sommeil, de littéralement verser l’eau de la bouilloire sur mes doigts plutôt que dans la bouillotte. Ca fait mal.

La fatigue est l’ennemi de la propreté. Quand on est fatigué, on n’a pas envie de faire les corvées. Ca s’apparente aussi à de la flemme. La flemme, maladie surpuissante qui couche le plus forcené d’entre nous. Cela peut arriver à n’importe quel moment, quand on s’y attend le moins. Encore plus en cas de fatigue. La flemme, c’est la maladie du siècle. On devient comme une énorme patate – cuite, parce qu’en général on est mou – dans un état léthargique caractérisé par un symptôme spécifique nommé dans le jargon : j-ai-pas-envie. Le mode « patate » est généralement accompagné des vêtements « patates ». Si tu as un doute pour reconnaître une patate, c’est très simple. Cherche un être mou portant des vêtements 2 à 3 tailles trop grand pour lui affalé dans un objet mou, de préférence devant une télévision ou une console de jeux vidéo, tu as sans doute trouvé là une des nombreuses victimes de la flemme.
Si tu es un être normalement constitué, tu devrais ressentir, si ce n’est du dégoût, au moins une indifférence certaine envers la patate que tu croiseras dans la rue – encore qu’il est très rare de croiser une patate dans la rue, on la rencontre plus souvent dans son salon. Indifférence. Tu te dis : « ouais ben, si on s’en fout, ben…On s’en fout, quoi, qu’est-ce que tu nous saoules avec ta démonstration à 2 balles ? ». Ce à quoi je te répondrai, si la patate est un membre à part entière de ton couple et que tu éprouves tout d’un coup une indifférence soudaine à son égard, de par son état de patate, c’est un danger pour le couple. A moins de te transformer en patate au même moment; auquel cas la patate aura sans doute un peu de sympathie pour sa congénère patate et elle pourront ensemble avoir des activités de patates comme tenter de boire un chocolat chaud couché sans en mettre partout ou faire une bataille de pouce pour déterminer qui devra se lever pour répondre au téléphone. Notons bien que la bataille de pouces sera ce qui se rapproche le plus d’un interaction sexuelle. Une patate n’a pas la force de se lancer dans ce genre d’activités. Un couple de patates s’en contentera. Mais si seule la moitié du couple est une patate, ça peut être gênant.

Mais parfois le virus de la flemme n’arrive pas à nous contaminer et ce malgré la fatigue. Des fois on se dit qu’il vaut mieux faire la patate une bonne journée plutôt que de lutter contre cette fatigue. Mais bon, quand on n’a pas la flemme, on n’a pas la flemme. On va pas l’inventer. C’est une maladie super contagieuse mais trouver quelqu’un qui souffre de flemme en pleine rue, c’est mission impossible. Quand à débarquer chez le premier venu pour voir s’il a activé le mode patate, c’est pas très poli. Parfois, donc, on doit faire avec la fatigue. C’est très dangereux. Parce que la fatigue agit directement sur le cerveau. Vous savez, ce truc qui fait qu’on fonctionne de façon vaguement rationnelle. Non, monsieur, pas entre tes jambes, plus haut. Ouais, voilà.
Parfois ça se passe bien. Le cerveau ne fonctionne plus au maximum de ses possibilités mais il n’est pas vraiment non plus en mode survie. Le fatigué va afficher une bonne humeur affligeante, rire à tout – surtout si ce n’est pas drôle – et être prêt à faire n’importe quoi. Ami pervers, c’est le moment d’abuser de lui. Il dira oui, et en rigolant, en plus. Par contre, il n’est pas exclu que les mots doux – ou salaces chacun son truc – déclenchent une crise de fous rires qui pourraient te couper l’envie. Il est possible aussi qu’une fois en position horizontale, le fatigué s’endorme en pleine action. Mais bon, tu l’auras bien cherché.
D’autres fois, le cerveau désactive certaines fonctions qu’il considère comme secondaires pour se concentrer sur les fonctions essentielles de survie : tenir debout, faire les 1000G à un jeu vidéo, manger. Une des premières fonctions désactivées sera la capacité de décision. Le fatigué deviendra totalement incapable de faire un choix. On va me dire que c’est normal, que l’on est pas en état d’analyser tous les éléments à sa disposition et que ce n’est pas le moment de décider si oui ou non on déménage en Antarctique. Seulement, cela ne se limite pas aux choix existentiels. Le fatigué se trouve dans l’incapacité de décider s’il veut manger un yaourt ou une compote. Ne propose jamais à un fatigué plusieurs activités à la fois. S’il peut encore être capable de te suivre dans tes pérégrinations, dès que tu le mettras face à un choix à faire, il va planter.
Plus dangereux, le cerveau active parfois un mode berserk. Il permet une efficacité accrue sur les tâches principales et une agressivité accrue sur à peu près tout. Très efficace en situation de stress comme trouver la bonne sortie d’autoroute sans indications de nuit en regardant une carte, il peut se révéler très insupportable pour tout être avoisinant, qui risque de se faire rembarrer à coup d’aboiements, s’il ne se fait pas carrément mordre. N’approche jamais un fatigué en mode berserk sans auparavant avoir revêtu une cotte de mailles. Aucun fatigué ne devrait approcher un fatigué en mode berserk. Sa fatigue peut altérer ses capacités de jugement, de fuite. C’est très dangereux.

Selon les tempéraments, le cerveau activera son mode de survie de prédilection. Cela peut s’avérer problématique. Imaginez, tout à fait au hasard, un couple qui aurait fait 12h de route – au lieu de 8 prévues à cause d’une route qui n’existait pas – debout depuis encore plus longtemps et sans avoir dormi, le mi-couple ne conduisant pas servant alternativement de co-pilote ou de distributeur de boisson. Par chance, pendant toute la route, l’humeur du couple est restée très joyeuse. Ils ont passé leur temps à faire des blagues pourries, à chanter des chansons en italien sans parler italien. Arrivés à destination, cela se corse. Le but principal est accompli : arriver. Le nouvel objectif : manger. Il y a des provisions dans le sac mais voilà : l’un des mi-couples a subtilement sombré en mode plantage-face-à-un-choix. Rien ne lui convient. Cela active le mode berserk du second mi-couple qui emmène le premier devant le distributeur de boissons/manger. Le berserk comprend en 3 secondes le fonctionnement de l’appareil, tire sa soupe, met la pièce dans la main de l’autre et attend. L’autre bloque devant la machine. Trop de possibilités s’offrent à lui. Ce qui donne un échange du genre :
- Euuuuuuh
- Tu veux quoi ?
- Euuuuuuuh
- Bon tu vas choisir, oui ?
- Euuuuuuuh
- Allez, on n’a pas que ça à foutre !

Ne croyez pas que l’hésitant soit si hésitant que ça. Oui, il bloque un peu, mais ça ne dérangerait personne, sauf que l’autre est en mode berserk et s’impatiente après 0.01 seconde de latence. Heureusement, le mode berserk du premier ne s’est pas déclenché, ce qui aurait été la réaction normale de tout individu. Heureusement, car sinon cela aurait fini en bain de sang. En bain de soupe de tomates et de gaufre au sucre dure et froide, tout du moins. 

Quand on sait cela, il n’est pas difficile de s’imaginer la suite. Les disputes dans un couple sont forcément dues à la fatigue. Les gens se séparent parce qu’ils ne dorment pas assez. Conclusion, si tu tiens à rester en couple et que tu t’énerves subitement parce que ton conjoint s’est gratté le nez pendant que tu lui racontais les derniers potins de la voisine, va te coucher.

jeudi 1 novembre 2012

Pull long ajouré

je voulais absolument la mettre aujourd'hui.
on refera la photo plus tard parce
qu'avec la luminosité pourrie,
mon homme a pas réussi à faire un super truc.
Le modèle disait robe. Soi-disant tricoté assez court parce que ça s'allonge au porté. Le fait est que je fais 1m50 et que ce que vous voyez en bleu est bien le haut de mes cuisses. Je me dis que sur une personne de taille moyenne - dois-dire normale - le doute n'est pas permis : c'est un pull. Que j'aime bien, du reste.

Tricoté en 1 semaine grâce à Resident Evil 6. Points employés : jersey endroit, envers, côtes 1/1.