dimanche 27 janvier 2013

Prenez le train !

Tiens ce titre me rappelle le jeu « la ville infernale » auquel je jouais sur le vieil Amstrad de mon père, ce labyrinthe diabolique où les murs étaient représentés par des feux rouges et où l’on finissait toujours par tomber en panne d’essence avant de sortir de la ville. Sur une fantastique musique qui, si ma mémoire ne me trompe pas, reprenait les jolies colonies de vacances en 2 tons, le « game over » nous retraçait notre trajet en indiquant « vous êtes tombé en panne d’essence » à moins que l’on ne se soit fait arrêter par les flics pour x raison et que l’on termine en prison. La conclusion de cette affaire était : « la prochaine fois, prenez le train ! ».

Après cette magnifique introduction totalement hors de propos, je voulais t’en parler, du train. Il est vrai que maintenant, avec le TGV, pour la modique somme d’un bras, ou des yeux de la tête, on se retrouve en moins de deux heures à Paris – de chez moi, en tous cas. Devant répondre à une invitation en week-end dans la seule ville de France si l’on en croit ses habitants, Mister G et moi avons donc joyeusement réservé nos places par Internet. Arrivés sur le quai, nous avons eu le plaisir de découvrir qu’il n’y avait aucune machine pour nous arracher un membre ou deux en guise de paiement, malgré le prix presque attractif coûtant à peine deux fois les prix péages + essence si nous l’avions fait en voiture. C’était un piège !

Mister G et moi avons l’habitude du TGV. Nous voyageons le plus léger possible, prenant le risque d’être sales tout le week-end si par malheur nous faisons une tâche sur nos vêtements le premier jour, n’emmenant que le strict nécessaire en respectant une formule mathématique de base et en arrondissant à l’entier supérieur car l’expérience nous a montré que découper ses vêtements pour respecter le résultat mathématique donne un final peu pratique et parfois carrément immettable. Si le résultat est égal à 0, cela signifie que ce que vous portez sur vous devrait suffire :
NJ = nombre de jours, NV = nombre de voyageurs,
  • pour les t-shirt : (NJ x 1) -1 si la température est supérieure à 15°C ou si une activité physique intense est prévue, (NJ x 0,5) -1 si la température est inférieure à 15°C.
  • pour les pantalons, pulls, gilets : (NJ x 0,3) – 1
  • pour les slips : NJ x 1,5
  • pour les chaussettes : NJ x 1,2
  • pour les pyjamas : NJ x 0,1
  • pour les gels douches, shampooings, dentifrices : NJ x NV x 0,1
  • pour les brosses à dents : NV
Ce qui nous amène à un résultat équivalent à 2 sacs à dos, loisirs compris. Malheureusement, c’était un voyage de Noël - oui, le 18 janvier, et alors ?- ce qui impliquait un sac à part contenant tous les cadeaux que cet idiot de Papa Noël avait livrés chez nous et pas chez leurs destinataires. Je reviens donc à nos moutons.

Mister G et moi montons dans un train qui semble tout nouveau. L’affichage indiquant le numéro de wagon est clairement lisible à l’extérieur du train, une fois à l’intérieur, on sait tout de suite dans quel sens il faut aller pour trouver sa place…C’est tout bonnement fantastique. Nous trouvons nos sièges et jetons un œil aux petits compartiments supposés contenir les bagages légers. Malheureusement, nos sacs ne rentrent même pas dedans ! Nous nous retrouvons donc avec le sac à cadeau à mes pieds – eux-même posés sur le rebord sous la fenêtre – le sac à dos sur le premier sac, le sac à main sur les genoux et le sac à dos de Mister G entre ses pieds. Autant dire que nous étions proches de l’arrachage de membres tant redouté.

Heureusement, le voyage était divertissant. Dans les nouveaux TGV, un superbe écran nous colore en temps réel une ligne grise en violet pour nous montrer où nous en sommes du trajet. Par intermittences, cela indique aussi la température extérieure et la vitesse du train. Que de loisirs en perspective ! J'ai pris le parti de m'isoler dans mon bouquin pendant que Mister G s'est lancé dans une fabuleuse imitation du renâclement du cochon : son activité favorite quand il prend le train. Très bien élevées, nos voisines d'en face ont pris le parti de faire semblant d'ignorer ce réveil un peu brutal tandis que je me cachais derrière le tome 5 d' Oscar Pill. Encore que je soupçonne l'une des deux d'avoir tenté de se venger en nous refilant ses microbes à grand coups de quintes de toux intempestives.

Après 1h30 de voyage, nous avions l'impression que cela avait duré le double, mes pauvres jambes coincées pendant tout ce temps me suppliaient de les amputer et je ne vous parle pas du dos ! Finalement, les voyages en train, ça vous coûte un bras ! Enfin une jambe, là. Mais on ne va pas chipoter.

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